La pandémie du Covid-19 a contraint le Saint-Siège à décider de reporter d'une année les deux événements majeurs prévus en 2021 et en 2022. La Rencontre mondiale des familles aura ainsi lieu en juin 2022 à Rome et les Journées mondiales de la jeunesse en août 2023.

	JMJ de Rio en juillet 2013 CC-BY-Tânia Rêgo/ABr

Le pape François et le dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie ont décidé, au vu de la situation sanitaire mondiale, et de ses conséquences sur les déplacements et les rassemblements de jeunes et de familles, de reporter d'une année deux rencontres attendues l'année prochaine et en 2022. C'est ce qu'a annoncé ce lundi 20 avril le directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège, Matteo Bruni.

La Rencontre mondiale des familles, qui devait se tenir du 23 au 27 juin 2021 à Rome, se tiendra donc en 2022. Son thème demeure « L'amour familial : vocation et chemin de sainteté ». Cet événement entend mettre en évidence le sens profond et salvifique des relations familiales dans la vie quotidienne. Il voulait aussi proposer de relire Amoris Laetitia à la lumière de l'appel à la sainteté contenu dans Gaudete et Exsultate.

De la nécessité de rebondir

Depuis ce matin, Catherine Jongen, responsable Church4You, essaie de joindre par téléphone les différentes pastorales de jeunes. « On sent la déception, nous dit-elle, surtout auprès des jeunes qui ont participé aux dernières JMJ de Panama » et qui ne pourront pas aller à Lisbonne car ils auront dépassé la tranche d'âge. Mais elle considère la décision de reporter les JMJ « extrêmement sage ». En effet, comme c'est le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie qui organise et encadre ces deux événements, il aurait été impossible de les programmer la même année, à deux mois d'intervalle. Une sage décision donc. « Nous avions déjà été informés que la réunion décisive du mois d'avril au cours de laquelle l'état des lieux des JMJ de Panama devait être fait pour ajuster l'organisation de celles de Lisbonne, était annulée. » Et comme le souligne encore Catherine Jongen, au niveau des pastorales en Belgique, « nous n'en étions qu'au tout début de la réflexion » , bien loin donc de la phase de concrétisation de ces JMJ de Lisbonne. Mais il est vrai aussi que ces JMJ constituent un événement très attendu qui fédère la jeunesse d'un point de vue internationale.

Toutefois, ce report est l'occasion, peut-être, d'approfondir encore plus la route vers les JMJ, car ne dit-on pas que le chemin est tout aussi important que la destination. « Ce confinement n'arrête pas de nous surprendre, reprend la responsable de Church4You, et de nous donner en fait des espaces et des temps différents à apprivoiser ». Catherine Jongen est donc bien décidée, avec les pastorales de jeunes, à mettre à profit cette année supplémentaire pour préparer encore mieux les prochaines JMJ qui auront donc lieu en 2023. Et pourquoi pas aussi continuer de rêver aux projets formulés par les acteurs du réseau jeunesse lors d'une soirée d'échanges. « Nous avions à l'époque pensé organiser un festival oecuménique zéro déchet. » se souvient Catherine Jongen. Ce temps mis à la disposition des pastorales, que Catherine Jongen veut accueillir comme un cadeau, pourrait permettre d'ancrer quelque chose de nouveau, de différent dans le paysage belge, local, sur la route vers les JMJ. « On peut être déçu pendant trois minutes mais après, il faut rebondir. » Le temps est un atout, ajoute encore la responsable de liaison. « Avec cette décision de report, nous sommes invités à un déplacement, à changer nos habitudes, à porter un nouveau regard. » Et cela pourrait s'avérer bénéfique ...

Sophie DELHALLE
(Cathobel)