En ce mercredi des cendres, Mgr Harpigny a présidé à la cathédrale la célébration d'entrée en carême.
Les fidèles étaient réunis ce matin dans la nef de la cathédrale pour assister à cette première étape du chemin de 40 jours qui nous mènera vers Pâques. Pour l'occasion, la maîtrise et les chantres de la cathédrale étaient présents pour assurer la partie musicale de l'office.
Mgr Harpigny a longuement parlé durant son homélie du sens du carême et de l'amour que Dieu nous porte et de celui que nous lui portons en retour : « Comment imaginer ce que c'est qu'aimer Dieu ? Ce n'est pas comme aimer un ami, un conjoint ou un animal. C'est autre chose. (...) Jésus a fait le don de sa vie par amour pour l'être humain. (...) Dieu nous sauve parce qu'il nous aime ».
Notre évêque a plusieurs fois fait référence au message de Carême du Pape François, qui nous invite à regarder le mystère pascal et qui insiste sur le fait qu'être chrétien, ce n'est pas faire un effort pour être juste mais c'est accueillir la justice, le salut de Dieu par le Christ et d'être transformé. Mgr Harpigny a également souligné le fait que le pape a décidé qu'à la fin du mois de mars, durant deux ou trois jours, il rencontrera de grands économistes pour discuter des changements à faire au niveau mondial.
« Le carême », a rappelé l'évêque, « est un temps de conversion, où l'accent est mis sur la prière et l'amour de Dieu ». Cependant, a-t-il ajouté, « le temps est réduit à 40 jours mais nous savons bien qu'il faut plus de 40 jours pour changer de vie ».
Durant la célébration, l'assemblée a eu également une pensée pour les catéchumènes de notre diocèse, qui vivront ce dimanche l'appel décisif en la collégiale de Lobbes.
Pendant le carême, les vêpres seront célébrées à la cathédrale chaque mercredi, vendredi et dimanche à 17h30.
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Un appel à la conversion
La liturgie du Mercredi des cendres, qui nous fait prendre ensemble la route du carême, fait retentir l'appel à la conversion. L'évangile du jour nous invite à partager, prier et jeûner, pour revenir à l'intimité du Père « qui voit dans le secret » et qui veut nous recréer à l'image de son Fils ressuscité. Car la perversion serait de croire en nous-mêmes et en nos oeuvres, alors qu'il s'agit de nous laisser faire : notre Dieu poursuit son labeur fructueux de réconciliation en nous et entre nous.
En nous avançant pour recevoir les cendres, nous confessons notre besoin de la miséricorde du Seigneur, patient avec nous et toujours prêt à nous pardonner. Empêchant pour l'instant nos visages de resplendir de sa lumière, traces de nos infidélités ou de notre tristesse, ces cendres sur nos fronts disent notre éloignement du chemin de bonheur et de liberté que le Sauveur nous a ouvert une fois pour toutes par sa Pâque.
Nous sommes baptisés, et cela change tout dans la perspective de notre carême. Il n'y aurait pas de carême digne de ce nom s'il n'y avait pas, la nuit de Pâques, le baptême des nouveaux croyants et, en union avec eux, la mémoire vivante de notre passage dans la fontaine baptismale.
Les étapes de la marche vers Pâques seront balisées par l'entrée progressive des catéchumènes dans le mystère pascal de leur initiation : appel décisif, scrutins, tradition et reddition du symbole de la foi et du Notre Père. Ces étapes seront autant de relais pour notre reprise de conscience : nous sommes des baptisés et nous avons sans cesse à devenir ce que nous sommes, car le baptême est une vie toujours nouvelle dans le corps du Seigneur ressuscité d'entre les morts.
Nous avançons dans le désert, les yeux fixés sur cette nuit pascale où il nous fut donné, par pure grâce, de renaître dans l'Esprit Saint, et c'est le mystère du troisième jour qui transfigure déjà la marche de notre quarantaine.
Alors, présentons chacun sans peur ni honte notre figure : « Convertis-toi et crois à l'Evangile ». Retrouvons le dynamisme et la joie de notre renaissance.
Abbé Philippe Vermeersch, vicaire épiscopal
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