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Vous êtes ici : Accueil Découvrir le diocèse Mgr Harpigny Messages et homélies Homélie de l'ordination diaconale de Jean-Baptiste Hategekimana à Jemappes (26 novembre 2017)
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Ordination diaconale de Jean-Baptiste Hategekimana

Eglise Saint-Martin, Jemappes

Christ Roi de l’Univers 

26 novembre 2017

A la fin du sermon sur la montagne, Jésus disait : Ce n’est pas en me disant : Seigneur, Seigneur ! qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. Ce jour-là, beaucoup me diront : Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons expulsé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ? Alors je leur déclarerai : Je ne vous ai jamais connus. Ecartez-vous de moi, vous qui commettez le mal ! (Matthieu 7,21-23).

Déjà à ce moment-là, Jésus parlait d’un jugement des disciples qui oublieraient que la foi chrétienne est un agir se résumant dans l’amour du prochain.

Aujourd’hui, avec la scène du grand jugement, nous avons une sorte de synthèse de l’évangile de Matthieu, un évangile que nous entendons proclamer à la liturgie du dimanche depuis le temps de l’avent 2016. Il ne s’agit pas d’une parabole, mais d’une description prophétique du jugement dernier. Le Fils de l’homme vient dans sa gloire, comme un Roi, juger tous les peuples et sanctionner leur conduite d’après les œuvres de miséricorde qu’ils auront exercées envers ceux qui sont dans le besoin. Le Roi va révéler à tous les peuples que leurs gestes avaient un sens profond, ignoré d’eux. Chose impressionnante, le Roi s’identifie à tous ceux qui sont dans le besoin, aux tout-petits, aux démunis, aux exclus.

Ceux qui auront posé les gestes de miséricorde entendront : Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi (Matthieu 25,34-37). Pour répondre à la question des justes, le Roi répondra : Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait (Matthieu 25,40).

Chers Marie-Immaculée et Jean-Baptiste, chers Baptiste et Maxime, et vous tous, frères et sœurs, qui avez quitté le Rwanda, vous avez dans votre mémoire et dans votre chair un itinéraire durant lequel vous avez eu faim et soif. L’exil vous a conduits en de multiples pays d’Afrique et d’Europe. Vous vous souvenez de situations où vous n’aviez que très peu de vêtements de rechange ; de périodes où vous-mêmes ou vos proches êtes tombés malades ; certains sont morts en cours de route. Des soldats et des passeurs ont profité de votre misère pour vous exploiter, pour vous mentir, pour exiger de vous ce qu’on ne demande même pas à un chien. D’autres vous ont pris en pitié, vous ont aidés, vous ont permis d’obtenir une qualification que vous pouviez mettre en œuvre afin d’avoir un peu d’argent pour manger.

Nous sommes bien désarçonnés quand nous apprenons que Jean-Baptiste, futur diplômé d’histoire de l’Université du Rwanda, se retrouve, en raison de circonstances incroyables, incorporé à l’armée comme étudiant et comme instructeur. Dans un pays complètement divisé, où la sécurité n’existe plus, il faut tout faire pour échapper à la mort. Un long périple commence au Kivu, en Zambie, au Malawi, au Zimbabwe, au Mozambique, en résidant - le mot est inapproprié - dans des camps de réfugiés. Arrivés en Afrique du Sud à Durban, d’abord, à Capetown, ensuite, Jean-Baptiste et Marie-Immaculée voient, enfin, une issue. Arrivés séparément en Belgique, à partir de Johannesburg, Jean-Baptiste et Marie-Immaculée se retrouvent finalement et sont envoyés à Jemappes. Chacun va encore faire des études pour ne pas émarger indéfiniment à des organismes qui soutiennent des personnes qui n’ont pas de travail rémunéré. Les papiers, qui régularisent leur situation en Belgique, arrivent en 2010. Chacun a une activité professionnelle. Jean-Baptiste enseigne aujourd’hui la religion dans une école à Bruxelles.

Depuis toujours, Jean-Baptiste est pénétré de la prière avec Marie, la mère de Jésus. Il a eu la chance d’assister aux apparitions de Marie à Kibeho, qui ont eu lieu, pour Alphonsine Mumureke, de 1981 à 1989. Pour Nathalie Mukamazimpaka et Marie-Claire Mukangango, les apparitions ont duré, pour l’une, jusqu’en 1983, et, pour l’autre, jusqu’en 1982.

Parmi les dix thèmes du message de la Vierge Marie à Kibeho, nous en avons quatre qui nous touchent particulièrement aujourd’hui.  D’abord se rendre compte que la souffrance peut conduire au salut : Personne n’arrive au ciel sans souffrir ; ensuite, nous avons à prier pour tout le monde, nous avons à apprendre à prier, nous avons à prier à la place de ceux qui ne prient pas ; ensuite manifester notre dévotion envers Marie en priant le Rosaire ; enfin, entrer dans la prière du chapelet des sept douleurs de la Vierge Marie. Une des douleurs est la fuite en Egypte, qui colle exactement à la situation de nombreux Rwandais obligés de fuir leur pays. Ceux qui veillent à l’heure actuelle au Sanctuaire marial de Kibeho invitent les pèlerins à discerner dans le message de Marie une sorte d’annonce des événements dramatiques des années 1990 et une source d’inspiration pour accompagner la réconciliation, si difficile quand il s’agit de faire la vérité, de faire la justice, de faire la paix pour, un jour, arriver à témoigner de la miséricorde de Dieu qui va jusqu’à pardonner.

C’est dans cette prière avec Marie, que Jean-Baptiste a mis en route des groupes de prière là où le chemin de l’exil l’a conduit, y compris au Mozambique et en Afrique du Sud.

En relisant cet itinéraire de vie, Jean-Baptiste reconnaît, avec son épouse, que le Seigneur fit pour nous des merveilles, reprenant la parole de Marie dans son cantique d’action de grâce : Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom. Le discernement de l’appel au diaconat se situe dans l’action de grâce, car, au milieu de tant d’épreuves, qui ont conduit à des séparations douloureuses, qui ont été accompagnées de morts violentes, le Seigneur était présent. En continuant le cantique de Marie, nous entendons : Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais.

Nous sommes de la descendance d’Abraham, à qui Dieu a dit, lorsqu’il avait déjà quitté Our des Chaldéens pour Harane : Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, et va vers le pays que je te montrerai. Tous, qui que nous soyons, nous avons à quitter une terre, une parenté pour faire un exode, une sortie, guidés par le Seigneur qui nous fait passer de la mort à la vie. Cette expérience est personnelle, propre à chacun. Mais ceux qui ont déjà vécu ce passage peuvent mettre des noms de personnes, des noms de lieu, des moments d’épreuve, une sortie du monde des ténèbres pour entrer dans celui de la lumière.

Au peuple exilé à Babylone, le prophète Ezékiel annonce une période durant laquelle Dieu lui-même veillera sur lui : Voici que moi-même, je m’occuperai de mes brebis, et je veillerai sur elles. Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j’irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de nuages et de sombres nuées (Ezékiel 34,11-12).

Tous, nous avons un berger qui nous conduit sur le juste chemin pour l’honneur de son nom. Même quand nous traversons les ravins de la mort, nous ne craignons aucun mal, car il est avec nous. Son bâton nous guide et nous rassure (Psaume 22).

Ce berger, avons-nous chanté comme répons du Psaume, est l’agneau et le Pasteur, il est le Roi, le Serviteur.

Comme diacre, Jean-Baptiste, tu deviens serviteur à la manière de Jésus, venu pour servir, et non pour être servi. La prière d’ordination se termine par cette demande : En imitant ainsi ton Fils Jésus, venu pour servir, et non pour être servi, qu’il obtienne de partager sa gloire dans le ciel, lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

Le ministère de diacre est, en effet, une participation au ministère de Jésus qui, par sa mort et sa résurrection, nous fait passer des ténèbres à son admirable lumière.

Dans ce service, le diacre reçoit l’Evangile du Christ, qu’il a la mission d’annoncer. Aussi est-il invité par l’évêque à être attentif à croire à la Parole que le diacre lira, à enseigner ce qu’il aura cru, à vivre ce qu’il aura enseigné.

En cette solennité du Christ Roi de l’univers, Jean-Baptiste fait mémoire du Collège du Christ-Roi, l’école secondaire qu’il a fréquentée durant son adolescence. Cette école avait été fondée par le diocèse de Liège. Aujourd’hui, Jean-Baptiste va exercer son ministère en Belgique. Nous retrouvons, au milieu des épreuves et dans des moments de grâce, le cœur du témoignage du Christ dans la société : Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes concitoyens des saints, vous êtes membres de la famille de Dieu, car vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes ; et la pierre angulaire, c’est le Christ Jésus lui-même. En lui, toute construction s’élève harmonieusement pour devenir un temple saint dans le Seigneur. En lui, vous êtes, vous aussi, les éléments d’une même construction pour devenir une demeure de Dieu par l’Esprit Saint (Ephésiens 2,19-22).

Je remercie tous ceux qui, dans le diocèse de Tournai, en Belgique, accueillent les personnes, les familles qui ont dû quitter leur pays dans des circonstances dramatiques, parce qu’elles étaient en danger de mort. En faisant cela, nous ne faisons que mettre en pratique la parole du Seigneur : J’étais un étranger, et vous m’avez accueilli. Le témoignage du Christ est un agir, un faire, une mise en pratique de sa parole.

C’est dans cet accueil que, comme chrétiens, nous découvrons autrement tous les passages de l’Ecriture Sainte qui parlent d’un envoi du Ressuscité afin de faire de toutes les nations des disciples. Dans cette annonce de l’Evangile, nous participons, de manière mystérieuse mais réelle, à l’oeuvre du Christ en ce monde jusqu’au jour où Dieu aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort. Et, quand tout sera mis sous le pouvoir du Fils, lui-même se mettra alors sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi, Dieu sera tout en tous (1 Corinthiens 15,25-26.28).

+ Guy Harpigny,

Evêque de Tournai

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    Diocèse de Tournai
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    Diacres | Ordinations

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